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La Grande Vadrouille - Gérard Oury, 1966

Louise Descharles
M1 CDT

La critique cinématographique sur Youtube

La masse d’informations que représentent les critiques cinématographiques sur internet mélange les commentaires écrits sur les sites participatifs, les articles de presse spécialisée ou encore les vidéos présentes sur les médias sociaux. Nous sommes face à une société de l’information dite "overload". Cela signifie que bien trop d’informations sont présentes sur le web pour d’être traitées de manière efficiente par les internautes. Alors, un nouveau défi se dresse pour quiconque désire communiquer ses critiques cinématographiques sur la toile : capter l’attention. En effet, dans un monde ou l’information n’est plus une denrée rare, le temps fait office de qualité précieuse. Les internautes à la recherche de critiques cinématographiques souhaitent désormais perdre le moins de temps possible dans leurs recherches d’informations. Ainsi, le site web d’hébergement YouTube a un rôle à jouer.

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Les YouTubeurs peuvent désormais, grâce aux vidéos, partager un contenu exhaustif, satisfaisant un maximum leurs abonnés qui n’auront pas à aller chercher d’autres informations ailleurs. Toutefois, YouTube est également un média social de divertissement. De par sa forme, la vidéo, il permet le lien entre abonnés et YouTubeur, ce qui induit une proximité entre les deux acteurs. Les viewers, en plus d’obtenir les informations recherchées passent alors également du bon temps sur la plateforme. Cependant, la concurrence sur le média social ainsi que les exigences de plus en plus grandes des viewers incitent les YouTubeur à développer leurs offres.

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Ainsi, les critiques cinématographiques se professionnalisent en étant techniquement de meilleure qualité grâce à l’usage de matériel toujours plus performant. Par ailleurs, afin de se différencier, les YouTubeurs spécialisés dans la critique cinématographique étoffent de plus en plus leur contenus, allant parfois jusqu’à les scénariser. Le YouTubeur devient alors un personnage de fiction et la vidéo un épisode d’une mini-série. Tout cela permet aux viewers de vivre une meilleure expérience sur YouTube. En effet, nombreux sont ceux qui ne visionnent pas seulement une critique pour les informations relatives à un film, mais aussi pour tout l’univers construit autour de cette dernière.

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Le milieu de la critique cinématographique sur YouTube s’est rapidement professionnalisé, répondant aux lois de l’offre et la demande et demandant de plus en plus d’investissement aux YouTubeurs. Ces derniers sont également vu par les viewers comme des leaders d’opinion, il n’est donc pas étonnant de constater que leurs abonnés ont des attentes assez poussées en ce qui les concernent : les YouTubeurs sont des professionnels, alors ils doivent être expert de leur domaine. En ce sens, les viewers souhaitent obtenir, en plus des informations et du divertissement, des connaissances techniques grâce au visionnage d’une vidéo YouTube. Cette volonté entre en corrélation avec celle des YouTubeurs qui souhaitent instruire leur auditoire et éveiller l’intérêt pour une cinématographie qu’ils trouvent trop peu représentée.

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Il est à noter qu’à la différence des définitions de la critique données par différents chercheurs, les critiques YouTube se trouvent à cheval entre la passion et la prison. En effet, les YouTubeurs peuvent se sentir pris en étaux face à la nécessité de produire régulièrement du contenu qui correspond aux attentes de leurs abonnés. Si cet effet pervers s’adresse aux créateurs de contenus, les viewers aussi peuvent y être soumis. En effet, l’admiration d’un YouTubeur peut amener progressivement chez ses abonnés la perte de leur sens critique pour absorber un avis dit « général », retranscrit à travers les paroles d’un leader d’opinion sur YouTube. Dans une moindre mesure, il est également possible de voir son avis critique altéré par le visionnage d’une critique avant d’avoir vu un film. Ainsi, nous avons dévoilé les plus-values de la plateforme YouTube pour ses utilisateurs tout en dénonçant ses effets pervers.

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